Mon défi (un peu) fou : Gravir 7 sommets mythiques des alpes en 1 an !

Mon défi (un peu) fou : Gravir 7 sommets mythiques des alpes en 1 an !

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Le Mont Blanc, l’Aiguille Verte, le Cervin… autant de sommets qui ont fait rêver les plus grands alpinistes à un moment ou à un autre de leur parcours. Aujourd’hui c’est à moi de me lancer ! En commençant ce blog je souhaitais partager avec vous mes progrès en haute montagne et j’ai choisi aujourd’hui de me fixer un objectif précis pour mesurer véritablement mon évolution. Alors cet objectif vous l’aurez deviné c’est bien sûr … devenir chanteur alpiniste ! Pour cela je me fixe comme défi d’avoir gravi 7 des sommets les plus mythiques des Alpes, j’ai nommé :

1/ Le Mont Blanc (un classique) :

Mon défi (un peu) fou : Gravir 7 sommets mythiques des alpes en 1 an !
© Matthieu Riegler, CC-BY

2/ Le Cervin (vous savez le Toblerone ? Eh bien la montagne sur le paquet c’est lui 😉 ) :

Mon défi (un peu) fou : Gravir 7 sommets mythiques des alpes en 1 an !
By Original file: Marcel Wiesweg derivative work: Zacharie Grossen

3/ L’aiguille Verte (alias « la montagne » euh non ça c’est dans Game of Thrones)

Mon défi (un peu) fou : Gravir 7 sommets mythiques des alpes en 1 an !
By John Johnston (Aiguille Verte)

4/ Le Mont Aiguille (pas très haut mais comme on dit, c’est pas la taille qui compte)

Mon défi (un peu) fou : Gravir 7 sommets mythiques des alpes en 1 an !
By Jvillafruela

5/ L’Aiguille Dibona (je la connaissais pas, mais elle en jette un max !)

Mon défi (un peu) fou : Gravir 7 sommets mythiques des alpes en 1 an !
By RémiB

6/ Le Grand Paradis (un 4000 facile paraît-il, idéal pour se lancer)

Mon défi (un peu) fou : Gravir 7 sommets mythiques des alpes en 1 an !
By Pmau

7/ Et enfin la Barre des Ecrins ! (montagne majestueuse s’élevant gracieusement d’un élan de glace dans le ciel azuré du Haut Dauphiné…)

La barre des écrins
By Francofranco56

Comme vous pouvez le voir (ou pas) certains de ces sommets sont très exigeants, ils demandent une certaine expérience et ne se font pas un bon matin avant d’aller prendre son petit dèj’ « miel pops et tartine au nutella ». Le but étant que j’en revienne vivant (sinon personne pour en parler et ce serait la fin de ce superbe blog), j’essaierai de les réaliser dans la plus grande autonomie sans que cela devienne dangereux. C’est-à-dire accompagné de quelqu’un d’expérimenté mais en premier de cordée. Je me fixe comme date limite la fin de l’été prochain.

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Les obstacles

Maintenant que les règles sont fixées, voyons un peu ce qu’il faudra surmonter.

1/ Ma peur :

Non je n’ai pas eu que de bonnes expériences en montagne. Une petite chute de 5m de hauteur (environ deux étages pour vous donner une idée) sur le dos avec atterrissage sur des rochers et rapatriement en hélico m’a gentiment rappelé que la capacité de voler était réservée aux vertébrés dotés d’ailes que l’on nomme plus communément « les oiseaux ». Je me suis fait très peur et j’ai eu du mal à reprendre l’escalade après cette introduction à la chute libre.

2/ Mon niveau d’escalade

A cause d’un niveau moyen en escalade (environ 5C en tête) je n’ai pas été accepté dans le groupe Jeunes Alpinisme du Club Alpin d’Annecy et dois donc trouver des moyens détournés pour m’initier à cette discipline ardue.

3/ Le temps

Le temps ne sera pas mon ami non plus car si je veux réussir à gravir ces 7 sommets en un an et sans avoir beaucoup d’expérience, il me faudra apprendre vite et m’y consacrer pleinement tout en conciliant mes obligations actuelles (finir mon école et accessoirement trouver un job).

4/ L’argent

Et puis, il faut le dire aussi, un guide, le matériel et les trajets c’est cher et en tant que pauvre étudiant il va falloir trouver les fonds pour se former et s’équiper.

Autant d’obstacles qu’il me faudra surmonter pour venir au bout de ma quête et jeter l’anneau dans la montagne du destin !!

Le Plan : comment je compte m’y prendre

J’ai eu la chance de participer à l’école de glace du CAF qui m’a donné les bases de l’évolution sur glacier. Mais la haute montagne ça ne rigole pas et « avoir les bases » ça ne suffit pas. Il faudra donc que je me fasse accompagner.

1/ Trouver les bonnes personnes

Plan A (dans l’idéal) : Atteindre un niveau suffisant en escalade (6A/6B) pour faire partie du groupe Jeune Alpinisme du CAF.
Plan B (si c’est la merde) : Trouver des personnes qui puissent m’initier (famille, amis, groupes Facebook, amis d’amis, clubs d’escalade ou CAF).

2/ Atteindre un niveau suffisant en escalade (au moins 6A)

J’ai participé cet été à des cours d’escalade qui m’ont permis de progresser en falaise mais il va falloir redoubler d’ardeur pour atteindre le Graal : le 6A ! Je vais donc m’inscrire dans un club d’escalade ou continuer les cours du CAF pour pouvoir grimper au moins une fois par semaine. Il me faudra aussi réaliser mes premières grandes voies.

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3/ S’entraîner

Le niveau d’escalade n’étant pas suffisant il faudra que j’entraîne mon endurance et les techniques d’alpinisme que j’ai apprises. Du sport au moins une fois par semaine avec des randonnées régulières ou de la course seront donc nécessaires. Je devrai aussi répéter chez moi ou avec des amis les techniques de bases de l’alpinisme (encordements, mouflages, utilisation du piolet, etc.)

4/ Se former

J’utiliserai tous les moyens qui sont à ma disposition (lectures d’articles, de livres, vidéos sur internet, interroger des personnes qui ont de l’expérience, etc.) pour apprendre le plus de choses sur la pratique de l’alpinisme et pour pouvoir être incollable quand il s’agira de prouver que je ne suis pas un débutant. Et j’en ferai un résumé rien que pour vous sur ce blog 😉 .

5/ Se lancer !

Je commencerai par les sorties faciles que je peux réaliser en cet fin d’été (Grand Paradis, Mont Aiguille, éventuellement Aiguille Dibona). J’analyserai les sommets réalisables en hiver ou prévoirai d’autres sorties à faire à ski pour ne pas perdre la main.

Pourquoi un tel défi ?

Il y a deux ans, j’ai réalisé deux courses qui m’ont vraiment donné envie de poursuivre dans la découverte de la haute montagne : l’ascension de la Petite Aiguille Verte (première initiation d’alpinisme) et le Col du Passon (première initiation au ski de randonnée). C’est à ce moment que j’ai découvert que la montagne avait plus à offrir que de la simple « montagne à vache ». J’ai découvert de nouvelles sensations et un nouveau monde qu’il me tarde d’explorer. Il y a donc d’abord de la curiosité dans ce projet. J’ai envie d’apprendre le maximum et de découvrir cet extase et cette admiration que l’on ne ressent que devant l’immensité.
J’ai aussi envie de partager des expériences avec mes amis et ma famille. Car on ne part jamais seul en montagne et ce sont toujours des moments de joie et de retrouvailles avec la nature. Ce sont des choses que l’on n’oublie pas et qui forgent un homme. Etre responsable de son compagnon de cordée n’est pas un acte anodin et pour moi il revêt une beauté toute particulière.
Si je parviens à réaliser ces 7 courses j’aurais des bases solides pour continuer sur la voie de l’alpinisme, pour aller toujours plus haut ! Ce défi est aussi un grand kiff, je le fais par amour de la montagne et … parce que c’est beau putain ! Mais également pour la symbolique : avoir gravi les 7 sommets mythiques des Alpes c’est, je pense, quelque chose qu’il faut avoir fait dans une vie. Et peut-être, qui sait, que je me lancerai ensuite dans une aventure encore plus grande : les 7 sommets mythiques des 7 continents (oui je compte l’antarctique, c’est quand même plus drôle) ! Gravir ces sommets, c’est aussi un peu revenir dans le temps et retracer l’histoire de l’alpinisme, marcher là où les plus grands aventuriers des siècles précédents ont marché, c’est une façon de leur rendre hommage.
Bref c’est un défi, c’est un désir, c’est beau (presque poétique) et c’est grand alors pourquoi attendre ?
 

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4 réflexions sur « Mon défi (un peu) fou : Gravir 7 sommets mythiques des alpes en 1 an ! »

  1. Jolis défi !
    Le grand Paradis se fait régulièrement à ski !
    C’est même une classique du ski de Rando
    Le Mont-Blanc aussi mais plus tard dans la saison à cause du froid à cette altitude; et là, le niveau de ski à la descente est plus exigent !

     
    1. Bonjour Camporini,
      Merci pour votre commentaire. Oui tout à fait ! c’est pour cela que je vais réaliser le Grand Paradis en entraînement avec d’autres sorties un peu plus exigeantes avant d’attaquer le Mont Blanc 😉
      A bientôt !

       

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