Comment éviter les avalanches pour être en sécurité en ski de randonnée ? PARTIE 1/2

Comment éviter les avalanches pour être en sécurité en ski de randonnée ? PARTIE 1/2

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Quand le débutant en ski de randonnée se dit : « Chouette, il neige ! », l’initié se demande : « Quelle est la vitesse du vent ? À quelle altitude est l’ISO 0° ? Le ciel sera-t-il couvert cette nuit ? Quel est l’historique des précipitations ? »

Eh oui ! Le ski de randonnée est un sport délicieux, mais il a un coût d’entrée non négligeable (et je ne parle pas du prix du matériel) qui est de gérer le risque avalanche.

Pour être en sécurité en ski de randonnée, il n’y a pas de secret, la majeure partie de votre énergie doit être consacrée au fait d’éviter de vous retrouver sous une avalanche. Le reste de votre énergie doit être utilisée pour apprendre à sortir un avalanché en moins de 15 minutes pour pouvoir lui prodiguer les gestes de premiers secours.

Vous aimeriez faire plus de ski de rando mais pour cela vous devez apprendre comment éviter les avalanches ? Alors, reprenons ensemble :

  • les principaux paramètres à identifier pour vous éviter de vous retrouver au mauvais endroit au mauvais moment ;
  • une méthode de gestion des risques qui commence par une minutieuse préparation de course.

Comment être en sécurité en ski de randonnée ?

Mais d’abord, pourquoi ça arrive une avalanche ?

Définition : « Une avalanche correspond à un déplacement rapide d’une masse de neige sur une pente, provoqué par une rupture d’équilibre du manteau neigeux. »

Si vous suivez un peu, la question qui vient tout naturellement est donc : comment se rompt l’équilibre du manteau neigeux ? 4 éléments peuvent y contribuer :

Premièrement, l’inclinaison de la pente & la forme du terrain.

Pour être en sécurité en ski de randonnée, c’est en effet la première chose à retenir : sans pente, pas d’avalanche. Il faut au moins une pente à 25° pour qu’une avalanche puisse se former. Malheureusement, il faut aussi un peu de pente pour prendre du plaisir à ski. C’est donc tout l’enjeu en ski de randonnée : trouver le bon compromis plaisir – sécurité.

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Exemple : au milieu du plateau du Vercors, à l’écart des pentes, il y a donc peu de chances d’être pris dans une avalanche, même un jour de risque avalanche élevé identifié sur le massif.

Deuxièmement, les différentes couches de neige qui forment le manteau neigeux.

De sa chute à sa fonte, la neige ne cesse de se transformer. Cette transformation dépend des conditions météo pendant et après la chute de neige. En se transformant, les propriétés de la neige se modifient (cohésion, humidité, poids…). In fine, ces différentes couches forment un mille-feuille. 

Exemple : en hiver, les avalanches dites de plaque sont le résultat d’une différence de cohésion des couches en manteau neigeux. Une couche avec une faible cohésion placée sous une couche avec une forte cohésion crée une « couche fragile » qui, si elle cède, fait partir la plaque de neige du dessus.  

Une avalanche de plaque dont on voit distinctement les différents blocs.

Troisièmement, la météo (température / vent / précipitation).

Elle influence la transformation du manteau neige et/ou exerce une contrainte sur ce dernier.

Exemple : le soleil réchauffe la neige. Sous cet effet, la neige s’humidifie et s’alourdit, ce qui déclenche une avalanche de fonte.

Quatrièmement, la végétation qui peut stabiliser la neige (ex. : certains types d’arbres en forêt) ou, au contraire, entraîner une avalanche de glissement (ex. : herbe sur le sol).

Exemple : dans une forêt de sapins, la couche de neige est moins épaisse (ce qui n’est pas le cas avec les mélèzes), car les arbres l’ont empêchée de tomber au sol. En prime, les arbres diminuent la superficie de décrochement. Enfin, les petites avalanches peuvent être ralenties et/ou arrêtées par les arbres.

En connaissant le rôle de ces 4 éléments dans la formation d’une avalanche, vous serez bien mieux armé pour préparation votre sortie en ski de randonnée.

Déclenchement et taille de l’avalanche.

Le départ peut être :  

  • spontané. Exemple : le manteau neigeux alourdi par la pluie se décroche tout seul.
  • provoqué. Exemple : un skieur chute dans une pente chargée et casse alors une couche fragile.

Le BERA (Bulletin d’Estimation du Risque Avalanche) précise les risques liés aux départs spontanés et aux départs provoqués. Savoir les distinguer vous aidera dans votre préparation de course.

Enfin, il existe différentes tailles d’avalanche. Cela dépend du volume de neige mobilisé. Les plus petites s’appellent des coulées et l’ensevelissement y est peu probable. Les plus grandes avalanches peuvent détruire des habitations.

Le volume de neige mobilisé nous intéresse, car il a un lien direct avec la dangerosité de l’avalanche pour les humains.

sécurité en ski de randonnée
Coulée
Avalanche gigantesque

Connaître la différence entre l’hiver et le printemps : la neige n’est pas la même

Ce point est important, car c’est le principal changement dans la pratique récente du ski de rando. Avant on faisait du ski de printemps, c’était alors plus facile de gérer les risques d’avalanche. Désormais, pour le plaisir des amoureux de ski de randonnée, on sort de décembre à juin, par presque tous les temps… Mais les risques avalanche ne sont pas les mêmes. Pour être en sécurité en ski de randonnée, le ski de printemps peut être une bonne option. 

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Avalanche en hiver

Avalanche au printemps

 

Type d’avalanche

Le manteau neige est composé de différentes couches de neige. Ces couches sont le résultat de l’évolution des cristaux de neige fraîche.

 

Les cristaux qui tombent du ciel peuvent être transformés sous l’effet du vent et des températures :

1.    pendant leur chute

2.    une fois au sol

 

Ces transformations influent sur la cohésion de la neige. C’est la différence de cohésion entre les différentes couches qui entraîne des avalanches de plaque (le type d’avalanche le plus commun en hiver).

 

Les températures printanières réchauffent le manteau neigeux pendant la journée et l’humidifient. La nuit, sous l’effet du froid, la neige durcit. Au matin, la neige est donc très dure. Les couteaux sont souvent nécessaires pour ne pas glisser sur cette neige glacée. Tant que la neige est dure, il ne peut pas y avoir d’avalanche. Mais au fil de la journée, la neige se réchauffe de nouveau, on dit que la neige « décaille » (en priorité dans les faces ensoleillées : sud et est), c’est alors que le risque avalanche augmente.

 

Comment est le risque ?

 

Difficile à maîtriser. Il faut prendre en compte un grand nombre de paramètres pour diminuer le risque.

 

C’est un vaste domaine, qui demande du temps et de la patience pour se former.

 

Prévisible. C’est une question d’horaire et de température.

 

Neige au soleil = neige qui fond et s’humidifie = neige lourde = avalanche de fonte.

 

Quel est le comportement à adopter ?

La compréhension de l’état du manteau neigeux et les observations sur le terrain vous permettront de savoir comment agir.

Pour être en sécurité en ski de randonnée au printemps, il suffit de partir très tôt.

Au sommet, on attend souvent que la neige « décaille », c’est-à-dire se réchauffe légèrement pour être agréable à skier (on appelle cela de la « moquette de printemps »).

Il faut avoir fini sa journée avant qu’il ne fasse trop chaud, et se méfier tout particulièrement des passages sur et sous des faces sud et est.

 

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sécurité en ski de randonnée
Départ à 5h pour une course au mois de mai au départ de Val Thorens

Ainsi, pour savoir comment éviter une avalanche pendant une sortie de ski de randonnée il faut au préalable :

  • vérifier la météo (température, vent, précipitation, brouillard) pour identifier les situations à risque ;
  • analyser l’état du manteau neigeux grâce au BERA (Bulletin d’Estimation du Risque Avalanche) publié par Météo-France ;
  • choisir sa sortie en fonction de son niveau et des degrés de pente (sur la trace et autour de la trace), grâce à des outils comme la carte des pentes de Géoportail.

Pour être en sécurité en ski de randonnée, ces 3 éléments doivent IMPÉRATIVEMENT être préparés la veille chez soi, bien au chaud dans son canapé. C’est pourquoi « Comment faire une bonne préparation de course pour le ski de randonnée ? » est le sujet de la partie n° 2 de cet article.

 

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3 réflexions sur « Comment éviter les avalanches pour être en sécurité en ski de randonnée ? PARTIE 1/2 »

  1. Bonjour,

    Pour information, le lien (url) au travers de cette phrase « C’est pourquoi « Comment faire une bonne préparation de course pour le ski de randonnée ? » est le sujet de la partie n° 2 de cet article. » est en erreur 404 (n’existe pas) 😉

    Sinon, félicitations ! Article bien écrit, agréable à lire, sans être donneur de leçon 👏
    Cela ma permis de découvrir son autrice 👍

     

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