6,5 étapes pour préparer sa sortie alpinisme ou ski de rando
Il y a plusieurs moyens pour choisir sa sortie en montagne et donc pour la préparer. On peut faire une course en fonction de la météo ou en fonction de ses envies. Parfois les deux coïncident et c’est tant mieux. Et parfois on choisit un sommet auquel on avait pas pensé mais qui, vu les conditions semble tout à fait attirant !
Si vous voulez accéder à une checklit complète qui reprend cet article en résumé, dites-moi juste à quel email je dois vous l’envoyer ci-dessous :
Dans le cas où la météo est parfaite (événement au combien rare) on choisit en général un sommet qui nous plaît. Mais il y a certains sommets que l’on désire avec tellement d’ardeur qu’on attend que le ciel ait choisi de se parer de ses plus beaux atours. Ces sommets sont des projets de long terme, des pépites pour l’alpiniste. Pour les néophytes, il s’agira certainement des premiers grands sommets comme, le Dôme de neige, le Mont Blanc, le Cervin, l’Aiguille Verte… Des courses qui demandent un investissement de temps et d’argent mais aussi émotionnel. Et on attendra donc que les conditions soient parfaites.
Pour les autres sorties plus « classiques », le chemin est inverse : on prend connaissance des conditions PUIS on choisit la course.
Ainsi en va-t-il du ski de randonnée de début de saison. On se concerte, on a envie de sortir en montagne, on se prépare et puis on se confronte à la dure réalité : pas ou peu de neige. Il faut donc choisir un sommet adapté, souvent en altitude pour aller chercher de meilleures conditions. Sortie qui se finira souvent en ski cailloux.
Voici donc les 6,5 étapes pour bien préparer sa sortie en montagne et particulièrement sa sortie en haute montagne !
Étape 1 : Pour une bonne préparation, vérifier les conditions !
Comme évoqué en introduction, cette étape peut être intervertie avec l’étape 2 en fonction du sommet envisagé.
La théorie du chaos ou l’effet papillon
Commençons par avouer notre ignorance et annoncer la mauvaise nouvelle :
Au-delà de 4 ou 5 jours la qualité des pronostics météo ne dépasse guère la performance du pile ou face ou de l’examen des pelures d’oignons. […] Avec la dynamique climatique, on entre en effet dans une physique du chaos : pour deux états initiaux de l’atmosphère infiniment voisins, on observe des évolutions divergentes exponentiellement…
Les visiteurs du ciel (page 16), Hubert Aupetit, Édition Rétine
La théorie du chaos plus connue sous le nom d’effet papillon est passionnante mais nous n’en discuterons pas plus ici. Il suffit de savoir que l’on ne sait pas grand-chose. Et qu’au-delà de 5 jours les prévisions météo sont très approximatives. Je vous renvoie vers la super vidéo de Science Étonnante si vous voulez en savoir plus.
Cela nous amène donc à un point : on ne prépare pas une sortie montagne très en avance. Ou en tout cas elle peut être annulée au dernier moment.
C’est d’ailleurs un de mes gros problèmes dans ma vie sociale :
– Tu es dispo le WE dans 2 semaines ?
– Euh… Je te dirai la veille
– Comment ça ?
– Je peux pas louper une sortie si les conditions sont parfaites …
Et c’est comme ça qu’on perd ses potes …
Une des grandes qualités du montagnard est donc sa flexibilité.
Comment la météo peut vous mettre des bâtons dans les roues
La météo influe énormément la course. J’en ai parlé déjà dans la série d’article sur le mont blanc mais une course facile peut se transformer en course très difficile.
Si vous vous êtes déjà retrouvé dans une pente de glace qui était censée être en neige vous savez de quoi je parle.
Les points à vérifier lors de la préparation de course :
- La couverture nuageuse de la journée et de la veille : s’il y a eu une nuit claire, attendez-vous à un bon regel de la neige. Ce qui peut être un avantage pour une sortie alpi (stabilité de la couche et ça évite de brasser dans la poudre). Mais ce qui veut dire aussi qu’en ski de rando il faudra prendre les couteaux ! Veillez à bien vérifier si des orages sont annoncés.
- L’isotherme (ou « iso ») : détermine à quelle altitude on peut s’attendre à trouver de la neige ainsi que la qualité de la neige sur place. On prend en compte souvent l’iso 0°, c’est à dire l’altitude à laquelle la température atteint 0°. Cette mesure est effectuée sur une période de temps assez courte en général la journée. Attention cependant car la limite pluie neige n’est pas équivalente à l’iso 0°. En général la neige tombe et tient environ 300 m sous l’iso 0° et par ciel dégagé la neige gèle environ 1300 m sous l’iso 0°.
- Les précipitations ou chutes de neige du jour J et des derniers jours. S’il a beaucoup neigé la veille, il faudra donc attendre que le manteau neigeux se stabilise avant de taper du gros couloir.
- Le vent : sur une course d’arête, un vent de 50km/h n’est peut-être pas une bonne idée. En plus de ralentir la progression, il favorise les déséquilibres. Le vent peut aussi déterminer la formation des plaques à vent et donc de potentiels risques avalanches.
- La qualité de la neige ou de la glace qui dépendra des points précédents.
- Le BRA si vous êtes en hiver
Tous ces points sont à checker, lors de la préparation de course aussi bien pour le jour de la sortie que l’historique des jours précédent pour avoir une idée de comment ont évolué les conditions.
Une fois que l’on a vérifié ces points météos par soi-même, il faut prendre la température (vous l’avez ?) auprès de toute autre personne ayant des informations sur cette course ou les environs :
- Appeler le gardien du refuge : le gardien est la personne la plus au courant des conditions puisqu’il est sur place et qu’il récolte toutes les informations des alpinistes qui passent par son refuge.
- Consulter les CR (Compte-rendu) des anciennes sorties skitour, camptocamp, facebook ou autre pour avoir des informations diverses : état du glacier, de la rimaye, de l’arête, de la trace, des chutes de séracs…
- Regarder des photos récentes
- Les webcams
- Le bureau des guides
- Et même Google Earth peut vous donner des informations utiles
Le but est de récolter un maximum d’information sur la course par tous les moyens disponibles. Il faut ainsi vérifier les conditions générales (état du glacier, chute de neige…) mais aussi les conditions des passages clés (rimaye, arête …).
Plusieurs points seront faits avant de valider si les conditions se prêtent à une sortie. Pour préparer votre sortie, il pourra donc y avoir un point :
- 2 semaines avant (un peu tôt mais cela permet déjà de voir comment vont évoluer les conditions les jours précédents)
- 1 semaine avant
- La veille
- Et le jour même
Les deux derniers étant bien sûr les plus importants pour vérifier les conditions.
Il ne faut pas oublier que la météo peut mettre son véto à tout moment, même durant la sortie. D’où l’importance d’avoir préparé un plan B et d’avoir étudié les réchappes (nous y reviendront plus tard).
Quelques ressources pour checker la météo :
Télécharger la checklist pour accéder aux ressources et à la fiche de préparation
Étape 2 : Pour la préparer, il faut la choisir la sortie
Comme évoqué en introduction, cette étape de la préparation peut être intervertie avec l’étape 1 en fonction du sommet envisagé.
Connaître son niveau
C’est le prérequis indispensable pour ne pas se faire peur en montagne ! La course doit être adapté à votre niveau c’est-à-dire pas trop difficile. Faire une course trop facile est moins grave, vous en conviendrez …
Pour chacune des catégories il faudra distinguer votre niveau en tête de votre niveau en tant que second.
Connaître son niveau physique
L’endurance (le cardio) mais aussi la résistance musculaire sont votre moteur dans une sortie en montagne. Si vous surestimez votre moteur, vous allez partir en surchauffe et ça finit en warnings sur la bande d’arrêt d’urgence.
Connaitre son niveau technique
Le niveau technique, pour reprendre l’analogie de la voiture, c’est vos compétences de pilotage. Conduire sur une route verglacée, ou en neige, cela demande des compétences. Si vous ne les avez pas, vous finirez dans le fossé !
Connaître son niveau psychologique
Comme en voiture, c’est votre résistance au stress, votre capacité à gérer les risques, et à garder la tête froide. Ou au contraire à être tout feu tout flamme. Il faut déjà avoir fait des courses faciles, pour connaître son niveau psychologique. Il faut savoir comment on réagit aux situations de stress. Et pour cela il faut se mettre en situation de stress. D’abord minime pour appréhender petit à petit sans se faire peur.
Analyser la difficulté d’une course
Pour analyser la difficulté, l’homme a mis en place un outil très pratique : les cotations ! Il est donc indispensable de bien les connaître pour évaluer correctement si vous avez le niveau et faire une bonne préparation.
Pour cela, personnellement je lis régulièrement le système de cotations de camptocamp pour m’imprégner des différents niveaux. Une fois que l’on connaît la cotation de la course et celle que la cordée est capable de faire, il suffit de faire coïncider les deux. Il ne faut pas se contenter de faire coïncider uniquement la cotation globale (Ex: PD+ ou AD-) mais aussi toutes les autres cotations : l’engagement, l’exposition, les risques objectifs etc. Et il ne suffit pas de faire coïncider uniquement votre niveau mais bien aussi celui de votre partenaire !
Exemple : je sais que mon niveau max est
- 5c/6a à vue en grimpe
- AD/D en terrain d’aventure
- D en neige
- 5.1 en ski (cotation de descente)
- 2100 m de dénivelé positif à ski
- A partir de E3 je sais que je ne me sens pas à l’aise pour une descente à ski
- etc.
A partir de ces informations j’ai une bonne idée de ce qui va être à mon niveau et ce qui ne le sera pas.
3 longueurs en 6a en tête ? en grande voie bien protégée je peux tenter si mon partenaire a de la marge et qu’il peut prendre le relais si je bloque mais sinon je change de plan ! Il va falloir progresser d’abord en grimpe !
Un couloir de 50° en neige à remonter ? Oui ça je sais faire. Pour la descente ça dépend si c’est à ski ou en rappel. Mais il faudra bien vérifier que le couloir est bien en neige car en glace ce n’est pas la même affaire !
Ne pas sauter des paliers
Comme en plongée, il faut respecter les paliers. Par exemple pour moi, il ne faudra pas se lancer dans un couloir de glace vive de 500 m de dénivelé car je n’ai pas suffisamment d’expérience en glace pour savoir comment vont réagir mes mollets, ni si j’ai le niveau technique. Je préfèrerais donc faire quelques cascades de glace facile en second d’abord puis en tête. Et progresser doucement vers des pentes de plus en plus longues.
Je vais pouvoir tenter de passer à la cotation supérieure dans un domaine par exemple passer de 5.1 à 5.2 en ski ou de D à D+ en neige mais je vais éviter de sauter un palier ou même deux.
Étape 3 : Choisir l’itinéraire et le préparer
Une fois la course choisie, il faut préparer l’itinéraire.
- Chercher différents topos et les lire (camptocamp, skitour, vidéo youtube, livres…)
- Regarder et éventuellement tracer l’itinéraire sur une carte IGN
- Analyser les pentes sur géoportail (particulièrement utile en ski de rando, mais il peut aussi être intéressant de le faire pour une course d’alpi)
- Repérer les passages délicats : rimaye, pas d’escalade à la limite de votre niveau, couloir, rappel, arête, belle bavante, pente raide, longueur peu protégée, bref tous les éléments qui peuvent vous mettre la puce à l’oreille
- Préparer ces passages en allant chercher les conditions de ces-derniers mais aussi en allant chercher des topos ou des récits plus détaillés (dans les sorties récentes ou pas, les vidéos…)
- Définir les étapes clés ou « séquences » et déterminer le temps que prendra chaque étape. Ces étapes peuvent être entre deux passages délicats par exemple.
- Prendre en compte le trajet en voiture ou en transport, et ne pas oublier les bouchons qui peuvent vous mettre en retard sur votre départ. Je parle d’expérience…
- Vérifier que les routes / cols sont bien ouverts. Déterminer l’heure de départ et l’heure d’arrivée à l’aller et au retour
- Réserver le refuge
Il faudra lire et relire le topo pour l’avoir bien en tête le jour de l’ascension.
Quelques ressources pour choisir votre itinéraire :
Pour accéder aux ressources et à une checklist complète pour préparer votre sortie, dites moi à quel email je dois vous l’envoyer :
Découper la sortie en « séquences » et points de décision
Il est judicieux de découper la sortie en plusieurs petites parties qu’on pourra appeler des « séquences ». Ces séquences seront séparées par des points de décisions. A chaque fin de séquence donc, un petit temps est pris pour faire un rapide bilan (méthode 3X3 par exemple) et prendre la décision de continuer, de changer de plan ou de faire demi-tour.
On devra veiller à se fixer des limites horaires et à les adapter ensuite sur le terrain. Chaque séquence doit avoir, un lieu, une heure de début et une heure de fin. Les pauses doivent aussi être comptabilisées. De cette façon on peut avoir une idée assez précise de combien de temps prendra quel passage. Et avec le temps, vous gagnerez en précision dans votre façon d’évaluer les horaires.
Choisir un Plan B et analyser les réchappes
Voilà une étape très importante et que l’on ne prend pas forcément le temps de faire.
Il peut y avoir de multiples imprévus lors d’une sortie et il est donc important d’avoir un plan de secours.
La réchappe ou échappatoire
Lors d’une de mes premières sorties d’alpinisme à l’Aiguille de la Vanoise, nous avions vu qu’il était possible d’interrompre la traversée des arêtes en descendant par une pente herbeuse.
« Échappatoire possible dans les pentes herbeuses de la face S à l’aplomb d’un rocher formant une terrasse à mi-pente (cairn).«
Camptocamp
Heureusement que nous avions vu cette échappatoire car nous avions explosé l’horaire et nous nous étions un peu fait peur.
Il est donc essentiel de regarder à chaque passage délicat de l’itinéraire, s’il est possible de faire demi-tour, tirer un rappel ou de rejoindre une échappatoire. Cela pourra vous éviter bien des sueurs froides.
Attention, il est parfois moins dangereux de continuer que de faire demi-tour.
A l’aiguille de la Vanoise toujours, nous avions hésité à faire demi-tour au milieu de l’arête. Mais la désescalade étant bien plus casse-gueule que l’escalade, nous avons finalement choisi de continuer pour rejoindre l’échappatoire et c’était certainement la meilleure solution.
Le Plan B
Le plan B n’est pas l’échappatoire. C’est la course que l’on prévoit si on prend un « but » dans le plan initial. C’est en général la réponse à la question « Et si ça passe pas ? ».
Ce plan de secours peut être une autre voie pour le même sommet mais il peut aussi être un sommet complètement différent.
Une fois dépassé une certaine heure, le plan B n’est souvent plus réalisable et il faut juste faire demi-tour. Son utilité est donc dans 3 cas :
- Si un passage clé du début de la course est impraticable. Dans ce cas-là on fait demi-tour rapidement et on peut envisager une autre course.
- Si les conditions le jour même ne sont pas conforme à ce qu’on avait prévu et que la course devient impraticable. On peut alors rapidement changer de plan et ne pas revenir bêtement à la voiture.
- Si un des participants ne se sent plus pour une raison ou pour une autre de continuer.
Étape 4 : Choisir le matériel :
On pourrait écrire tout un article voire tout un blog sur le matériel donc je serai assez bref.
On sépare généralement le matériel en deux catégorie : le matériel collectif (ex: corde) et le matériel individuel (ex: piolet, doudoune…). Il faudra donc veiller à se concerter avec votre partenaire sur le matériel que vous prenez et celui qui reste à prendre.
Le choix du matériel dépendra de plusieurs facteurs :
- Les conditions : exemple prendre les couteaux en ski de randonnée quand il est attendu du regel dans la nuit
- Le niveau technique : si je suis très à l’aise, je peux me permettre de partir plus light
- Selon les passages spécifiques : un rappel de 25 ou 50 m ? une arête de rocher ? de neige ? etc.
- Le couchage en refuge ou en bivouac
- La durée de la course : prendre plus ou moins de vivre de course, de repas, d’eau…
Le risque est double quant au matériel : trop ou pas assez. Trop de matériel et c’est l’épuisement. Trop peu et c’est la prise de risque inutile.
Cela s’acquière avec l’expérience et la rigueur avec laquelle on a réalisé la préparation de course. Plus on sait à quoi s’attendre et mieux on pourra prévoir le matériel. Et vous progresserez d’autant plus vite que vous ferez des debrief efficaces. Une prochaine vidéo parlera plus en détail de l’importance du debrief.
Il est intéressant de se faire plusieurs listes personnalisées avec le matériel à notre disposition en fonction du type de sortie : neige, rocher, couenne, TA, ski…
Au début j’avais une règle : si mon matériel ne rentre pas dans mon sac de 40 L pour une course de 3 jours max avec nuit en refuge, c’est que j’ai pris trop d’affaires. Mais après avoir rencontré Johan lors de la série de vidéo avec les Guides des Écrins, j’ai passé la limite à 30 litres pour le sac.
Évidemment le budget joue un rôle. Plus vous avez de budget et plus il sera facile de s’équiper avec du matériel léger.
Ensuite il faudra bien-sûr acheter ou louer le matériel manquant. Ou alors choisir une autre course.
Étape 5 : Choisir le(s) partenaire(s) adapté(s) à la sortie ainsi que le leader
Une étape capitale de la préparation de course.
Quel partenaire pour quelle course
Je ne choisis pas les mêmes courses si je vais faire de l’alpinisme avec un pote qui grimpe dans le 7 et ma mère. Parfois même je ne choisis pas de partenaires du tout et je pars seul. C’est le cas pour certaines sorties en ski de randonnée.
Attention, il n’est pas du tout recommandé de partir seul ! Si vous le faites vous prenez vos propres responsabilités. Je l’ai fait quelques fois et c’était toujours sur des courses ultra fréquentées où j’étais certain de ne jamais être seul.
Toute la préparation de votre course ou sortie doit se faire ou se refaire avec votre partenaire. Il faut vérifier qui sera le premier de cordée, est-ce que chacun des participants a le niveau pour une telle sortie, est-ce que vous changerez de leader en cours de route ?
Bref il faut revoir toute la préparation de course avec votre/vos partenaire(s).
Vous devez connaître son niveau aussi bien que le vôtre. C’est pour ça qu’il est toujours délicat de partir avec quelqu’un que vous ne connaissez pas…
Lors de mon ascension du Mont Blanc à ski, bien que je connaissais mes copains de cordé, j’avais mal évalué leur niveau physique et c’est pourquoi nous ne sommes pas tous arrivé au sommet.
Vous devez donc vérifier le niveau de votre partenaire, s’assurer que la course lui est adaptée également.
Définir le leader
Ensuite il faudra déterminer le premier de cordée / leader. Il pourra changer durant la course mais le mieux est de le verbaliser clairement.
Le leader n’est pas forcément le plus à l’aise techniquement ou physiquement. C’est souvent le cas mais le rôle principal d’un bon leader est de garantir la sécurité du groupe. Donc de savoir communiquer et pouvoir prendre la température auprès de tout le monde.
Il a un rôle de pédagogue et parfois de coach pour motiver les troupes.
Dans une cordée homogène, il n’y a parfois pas de leader clairement défini et on suppose implicitement que c’est le premier de cordée qui est leader. Dans ces cas-là, la responsabilité est répartie de manière assez homogène entre les membres du groupe, les décisions se prennent toujours ensemble.
Quand la cordée est un peu plus hétérogène, le leader prend tout son sens et la responsabilité est clairement répartie sur ses épaules. Les décisions se prendront bien entendu ensemble mais c’est le leader qui aura le dernier mot. C’est le cas par exemple lors de sorties accompagnées de guide ou d’initiateur (sorties FFCAM).
Si vous voulez recevoir une checklist et ne plus rien oublier lors de votre préparation de sortie ou de course, dites-moi à quel email je dois vous l’envoyer ci-dessous :
Étape 6 : prévenir un proche
Il est important que quelqu’un sache où vous allez et quand vous êtes censé rentrer.
Les films de survie regorgent d’histoire où des personnes auraient pu être sauvé mais ont failli mourir parce que personne ne savait où ils étaient ni quand ils comptaient rentrer. Alors prévenez au moins une personne qui sera vigilante quand vous rentrerez ou qui vous enverra un message pour savoir comment s’est passé votre sortie. Votre copine, votre mère, votre pote, votre collègue peu importe mais évitez de prévenir juste votre chien…
Étape 6,5 : valider la sortie
Pourquoi ai-je mis ce « ,5 » me direz-vous. Eh bien parce que cette étape n’en est pas vraiment une. Je m’explique.
Pour moi, la sortie n’est jamais « validée. Je garde toujours dans un coin de ma tête la possibilité de faire demi-tour. A chaque étape de la préparation de course, la sortie peut être annulée si un des éléments n’est pas validé. Et étant donné que ces éléments sont changeants (météo, conditions…), la sortie n’est jamais « validée » à proprement parlé durant la préparation de course.
Le seul moment où la sortie est « validée » c’est pour moi, au retour à la voiture.
Dites-moi comment vous préparez votre sortie en commentaire ? Et quelles ressources vous utilisez 😉
Sources:
https://www.sac-cas.ch/fr/formation-et-securite/planification-de-la-course/comment-planifier-une-course/
https://fr.wikipedia.org/wiki/Isotherme_z%C3%A9ro_degr%C3%A9
https://www.montagnes-magazine.com/pedago-preparer-course-alpinisme
https://www.montagnes-magazine.com/pedago-preparer-itineraire-ski-rando
Thomas Minot
Auteur et créateur du blog que vous êtes en train de lire et de la chaîne Youtube du même nom, je vous fait partager mon expérience à travers articles, vidéos et photos. J’ai créé ici ce que j’aurais aimé avoir quand j’ai débuté l’alpinisme. Passionné par tout ce qui touche à la montagne, je parcoure celle-ci piolets à la main, ski au pied et parfois même sous mon parapente.