Les 5 erreurs de débutant en alpinisme

Les 5 erreurs de débutant en alpinisme

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Quand on débute l’alpinisme, on fait des erreurs, c’est normal. Mais pour éviter que vous fassiez les mêmes que moi je vous explique les 5 erreurs à ne pas faire quand on commence l’alpinisme.

« Grimpez si vous le voulez, mais n’oubliez jamais que le courage et la force ne sont rien sans prudence, et qu’un seul moment de négligence peut détruire une vie entière de bonheur. »

Edward Whymper – Premier alpiniste à avoir gravi, le Cervin, « la Verte » et la Barre des Ecrins

Les 5 erreurs de débutant en alpinisme
Edward, le regard aiguisé, le piolet à la main… Quel beau gosse…

Alors Edward, il nous met direct dans l’ambiance ! Si tu veux pas détruire une vie entière de bonheur, fais attention où tu fous tes crampons. On ne le répétera donc jamais assez mais l’alpinisme est un sport à risque et une erreur même minime peut vite devenir fatale. Il m’a fallu une chute de 5m de hauteur avec atterrissage sur les rochers pour le comprendre.

J’ai commis la plupart des erreurs ci-dessous et j’aimerais vous les partager. Pas pour que vous ne les commettiez pas, parce que, petits rebelles que vous êtes, vous allez quand même les faire, mais au moins pour que vous soyez vigilant et que vous n’en faites pas des « trop grosses ». L’hélico c’est cool… vivant c’est mieux.

Les erreurs ci-dessous sont donc le fruit de mon expérience mais également de discussions avec des personnes plus expérimentées que moi. C’est fou comme tout le monde s’accorde sur les conneries « typiques » de débutant. Mais malheureusement, même des personnes expérimentées continuent de faire ces erreurs. Pourquoi ? Parce que ce sont des erreurs humaines, des tentations ou des négligences, qui reviennent à chaque course au galop et dont personne ne peut se targuer d’être dépourvu.

Erreur 1 : Brûler les étapes

Vouloir aller trop haut trop vite

Quand on débute c’est souvent parce que certaines courses nous font rêver. On sait à peine faire un huit et on veut attaquer le Mont Blanc. Alors on fait l’erreur de choisir une course un peu trop difficile. Donc on se met en difficulté et il en faut de peu pour que la course se transforme en cauchemar. Choisir une course qui n’est pas adaptée votre niveau est le meilleur moyen de se planter. Donc allez-y progressivement !

Les 5 erreurs de débutant en alpinisme

Les techniques de base

L’alpinisme et l’escalade contrairement à la randonnée pédestre par exemple, nécessitent de connaitre des techniques particulières pour réduire le risque intrinsèque à la haute montagne. La technique peut concerner : un type de nœud, une façon de progresser sur glace ou neige ou bien un pas de grimpe bien particulier (changement de pied, crochetage du talon, etc.). Elle est donc indispensable à la sécurité ! Ne pas connaitre les techniques de base d’encordement ou de sauvetage en crevasse quand on est sur glacier, c’est s’exposer à des risques inconsidérés.

L’itinéraire

Partir sans avoir lu le topo et analysé l’itinéraire c’est un peu comme partir les yeux fermés. L’itinéraire n’est pas seulement constitué du chemin à prendre. Il renseigne aussi les échappatoires possibles, l’engagement, l’équipement en place, la durée, la difficulté et bien d’autre choses. Il est donc essentiel à la préparation d’une course mais également à son déroulement. L’itinéraire permet de savoir à quoi s’attendre et par conséquent de prévoir les risques éventuels. Il faut donc le lire avant et pendant la course !

Dans l’analyse de l’itinéraire rentre aussi la météo. Une même course ne s’abordera pas de la même façon et n’aura pas la même difficulté selon la météo. Par exemple une course neige/glace sera beaucoup plus compliquée s’il n’a pas neigé et que le couloir que vous deviez prendre s’est transformé en une plaque de glace lisse et compacte. Il est donc important de se renseigner sur la météo dans le massif où vous aller mais également de vérifier les Bulletins d’Estimation des Risques Avalanches (BERA) si besoin et également d’appeler le bureau des guides ou les refuges à proximité pour se renseigner sur les conditions.

La solution pour ne pas brûler les étapes :

Choisissez une course adaptée à votre niveau. Comment ? Si vous partez avec quelqu’un de plus expérimenté la question ne se posera pas car il vous guidera. Admettons donc que vous partez avec quelqu’un de votre niveau.

  • Posez la question à quelqu’un qui a de la bouteille : Demandez autour de vous si la course que vous avez envisagée est faisable avec votre niveau. Si vous ne connaissez personne, demandez sur les groupes Facebook, sur camp to camp ou autre forum. Profitez de l’attention et de la disponibilité de la personne en question pour récolter le maximum d’information sur la course !
  • Pratiquez les techniques de base : Faites l’école de glace, faites des grandes voies faciles avec des gens expérimentés et lisez des livres sur le sujet. Vous pouvez pratiquer chez vous avec un brin de corde pour vous entraîner à faire un relais pour les grandes voies, à réaliser un mouflage ou à vous encorder ! Commencez l’escalade si ce n’est pas déjà fait pour vous habituer aux manipulations de corde et pour être à l’aise sur rocher et face au vide.
  • Connaissez les cotations : elles ne veulent pas tout dire mais sont un bon indicateur de la difficulté d’une course, de son engagement et de la qualité de l’équipement en place.
  • Analysez le dénivelé : Commencez par faire des randonnées pour vous rendre compte de ce que représentent 500/1000/1500 mètres de dénivelé positif. N’oubliez pas que plus vous montez, plus le manque d’oxygène se fera sentir et donc plus vous sentirez passer le dénivelé.
  • Connaissez l’itinéraire sur le bout des doigts : Révisez l’itinéraire la veille et le jour même, regardez la carte et imaginez ce que cela représente sur le terrain, essayez de visualiser au maximum par où vous allez passer, quels seront les points de repère et les éventuelles difficultés. Pensez également à remettre constamment en cause votre compétence par rapport aux conditions. Un bon outil pour réaliser ce check est la méthode du 3×3 de l’ENSA (Ecole Nationale de Ski et d’Alpinisme) inspirée de la méthode de « réduction » du guide-nivologue Werner Munter. Les 5 erreurs de débutant en alpinisme
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De nombreuses courses existent pour s’initier et qui ne représentent pas de dangers trop élevés, j’en ai fait une liste dans mon guide que vous pouvez télécharger en cliquant ici. Pour apprivoiser le vide commencez par faire des randonnées un peu vertigineuses et de l’escalade en couenne et en grande voie. Puis, passez progressivement à des courses d’alpinisme facile qui sont fréquentées pour ne pas être seul. De cette façon vous pourrez progresser petit à petit et rencontrer des gens qui pourront vous emmener plus haut.

Erreur 2 : « L’excès de confiance » ou « ne pas accepter de renoncer »

Vous n’êtes pas en moyenne montagne

En moyenne montagne, une erreur pardonne. On peut se perdre et rentrer de nuit à la frontale, les conditions le permettent. En haute montagne les choses se compliquent car l’altitude, l’engagement, le froid et l’isolement sont autant de facteur qui vont compliquer l’arrivée des secours ou la possibilité d’une échappatoire. Pensez donc à prévoir large au niveau du timing. Préparez correctement votre course avec une analyse de l’itinéraire (voir plus haut) et du matériel (voir plus bas). Ne partez pas si les conditions sont douteuses.

En moyenne montagne, si on se perd on peut prendre un autre chemin et retomber sur ses pattes. Quand vous êtes sur une arrête, l’autre chemin c’est le vide. Donc à moins que vous ayez votre wingsuit dans votre sac Dora L’exploratrice, il est un peu compliqué de changer d’itinéraire. « Mais on peut pas se perdre sur une arrête » me diriez vous. Alors, je ne le pensais pas non plus quand je débutais mais il est possible et même très probable de ne pas trouver le chemin du premier coup. Sur les quelques arrêtes que j’ai faites, il n’y avait pas de marques et l’itinéraire était loin d’être évident. Étant donné que la progression est très ralentie comparé à une randonnée (escalader, protéger les passages, tirer des longueurs…), prenez vos précautions et vérifiez les échappatoires avant de partir. Ces dernières peuvent prendre la forme de pentes herbeuses qui rejoignent l’arrête à un moment de la course, ou bien de passages moins hauts qui permettent de tirer un rappel et de rejoindre le chemin en contrebas.

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La belle arrête de l’Aiguille de la Vanoise

Si l’un doute, c’est qu’il n’y a pas de doutes

Si un des partenaire a un doute (et que vous avez le même niveau), c’est probablement qu’il faut renoncer (doute sur les conditions météo, sur la difficulté de la course, sur le matériel, la difficulté technique, la condition physique, sur la qualité de l’enneigement/de la glace, etc. ). Surtout, SURTOUT, il faut parler avec son coéquipier, ne pas hésiter à dire si on se sens mal à l’aise ou pas très assuré. Souvent on se rend compte que le coéquipier pense la même chose.

La solution pour accepter de renoncer :

Il me semble que lorsqu’il s’agit d’assurer un passage (poser une sangle autour d’un becquet, poser un coinceur ou bien assurer le passage d’un pont de neige), il ne faut jamais rechigner à le faire si l’un des membres de la cordée le demande. Ça ne coûte rien et ça aura le mérite de mettre tout le monde à l’aise.

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Quand il s’agit de renoncer à s’engager dans un passage ou de renoncer carrément à la course le cas est un peu différent. Car si on abandonnait à chaque doute on ne progresserait pas. Dans ce cas donc, il faut faire demi tour s’il y a un véto, si l’un des membres ne veut vraiment plus continuer. Si au contraire un des membres se sent confiant, et perçoit que la course est accessible aux autres membres de la cordée, il faut alors analyser les risques de manière la plus objective possible. Le niveau technique est-il trop élevé ? La fatigue est-elle trop importante ? La météo est-elle douteuse ? Le demi tour représente-t-il plus de risque que de continuer ? Pensez à la méthode 3×3 ! Il est possible alors de choisir de poursuivre la course en prenant plus de précautions. La personne confiante peut prendre la tête et assurer les autres une fois le passage compliqué passé.

Soyez prudent et extrêmement vigilant, enquérez-vous régulièrement de l’état de votre partenaire si vous le sentez faiblir. Si un membre de l’équipe « ne le sent pas » il vaut mieux faire demi-tour (bien évidemment pondérez son choix en fonction de son niveau d’expérience : un guide qui vous dit qu’il faut s’arrêter là parce que c’est trop dangereux n’a pas la même valeur que votre pote que vous emmenez pour la première fois faire une sortie facile et qui a une petite appréhension). Laissez votre orgueil de côté. Si vous ne réussissez pas cette course aujourd’hui vous la réussirez demain. Un bon alpiniste est un alpiniste vivant. Prenez conscience que le renoncement et l’humilité font partie des qualité d’un alpiniste. Ces valeurs sont assez présentes dans le milieu montagnard, imprégnez vous d’elles. Lisez des récits de grands alpinistes et vous verrez que souvent, l’orgueil et la vanité auront causé les plus grandes tragédies de l’histoire de l’alpinisme. Et repensez à la phrase d’Edward 😉 !

Erreur 3 : Partir avec n’importe qui

L’engagement que représente la cordée

Ce qui fait la beauté de l’alpinisme et en même temps ce qui peut faire peur c’est la cordée. Le principe même de cordée implique que vous confiiez votre vie à quelqu’un d’autre. Pas moins que ça ! On a parfois tendance à l’oublier mais c’est un engagement bien plus important que n’importe quel autre engagement. C’est l’engagement ultime. Car si votre vie et celle de votre/vos compagnons de cordée est en jeu. Rappelez-vous donc que vous déposez votre vie dans les mains de quelqu’un d’autre. On ne va pas faire de l’alpinisme comme on va faire un foot !

Être sur la même longueur d’onde en termes de sécurité

Ce point fait directement écho au point sur l’excès de confiance. Vous devez être sur la même longueur d’onde avec votre partenaire et ne pas avoir peur de dire si vous ne sentez pas tel ou tel passage. Ce point est donc peut être le plus important car le choix du coéquipier va déterminer les décisions que l’on prend en équipe. C’est une erreur difficile à ne pas commettre car quand on débute et qu’on ne connait personne, il faut bien partir à un moment, avec quelqu’un qu’on ne connait pas.

La solution pour déterminer avec quelle personne partir

Tout d’abord on peut avoir une idée générale du niveau en demandant le « CV de courses« . C’est-à-dire en demandant quelles courses/grandes voies la personne a réalisées et avec quelles responsabilités (en tête, en second, en réversible, encadrant…). Demander le niveau d’escalade ou de ski est essentiel. Lors des échanges, voir si la personne maîtrise le vocabulaire adéquat est aussi un bon signe de son niveau. Le top est de pouvoir rencontrer la personne avant la course pour prendre un verre ou grimper en couenne et tester la température. Je vous recommande de faire une sortie pas trop engagée si vous partez pour la première fois avec cette personne.

Erreur 4 : Partir « léger » ou partir trop lourd

Les événements au Mont Blanc montrent qu’on ne peut pas toujours réduire sa quantité de matériel pour « partir léger ». Cet événement où un trailer est mort après une chute de 25m dans une crevasse lors de l’ascension du Mont Blanc et retrouvé par le PGHM nous montre que seules certaines personnes extrêmement qualifiées peuvent se permettre de partir avec du matériel très réduit. Et clairement si vous lisez ce blog, il y a de grandes chances pour que vous n’en fassiez pas partie. Alors équipez vous !

Le juste nécessaire

Le juste nécessaire c’est l’équipement qui vous met à l’aise. Tout le monde n’aura pas la même définition du “nécessaire”. Si vous êtes débutant tenez-vous en

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aux listes de matériel classiques et n’innovez pas trop. Vous aurez tout le temps de trouver votre définition du « nécessaire » plus tard.

Autant partir avec beaucoup de matos est rassurant, autant avoir un sac trop lourd sera un calvaire ! Ne vous chargez donc pas de choses inutiles car les conséquences peuvent être tout aussi graves si vous vous chargez trop. Vous ne tiendrez pas les délais et vous vous épuiserez inutilement.

L’équipement adéquat et son utilisation

Bien évidemment si vous partez avec l’équipement mais que vous ne savez pas l’utiliser, c’est pas très malin. Alors avant de partir avec vos broches à glaces et vos coinceurs à came, sachez comment les poser et comment construire un relais. Par exemple pour la broche, sachez qu’il faut racler la neige avec le piolet préalablement pour atteindre la glace dure. Sachez que si la glace ne ressort pas par le trou c’est qu’il y a probablement une poche d’air sous la glace et donc une fragilité. Bref, lisez les notices (Petzl en font des très bonnes) et renseignez vous sur l’utilisation.

La solution pour partir avec le bon matériel

Contrairement aux autres erreurs (plus « psychologiques »), celle-ci est vraiment une erreur de débutant dans le sens où avec l’expérience vous saurez quoi prendre et la question ne se posera plus. Pour y remédier au début ne lésinez pas sur la sécurité. Prenez couverture de survie, broches à glace (pour une course glace ou neige bien évidemment), des sangles et coinceurs en quantité suffisante… La liste de camptocamp est très bien pour commencer. Faites-vous une liste pour chaque type de sortie (ski de rando, alpi neige/glace, alpi rocher, GV …), ainsi vous pourrez la reprendre à chaque fois et le problème sera réglé.

Erreur 5 : Penser qu’arrivé au sommet, c’est gagné

Au sommet vous n’êtes qu’à la moitié du chemin

Au sommet on a fait que la moitié de la course. Je répète parce que cette phrase est difficile à intégrer : au sommet on a fait que la moitié de la course. Et en plus c’est la moitié la plus facile. La monté est peut être plus dure physiquement mais c’est la moins risquée. Ce qui est le plus important en montagne c’est l’attention continue et sans faille, or cette attention s’atténue avec la fatigue et le sentiment d’être arrivé.

Les accidents arrivent à la descente

La majorité des accidents arrivent à la descente. Il est en effet beaucoup plus simple d’être face à la montagne et non pas dos à la pente. De plus, le relâchement et l’excitation d’être arrivé au sommet engendrent souvent des erreurs d’inattention.

Les conditions sont plus clémentes en apparences mais plus meurtrières en réalité. Lors d’une course neige ou glace, à la descente, le soleil aura eu le temps de réchauffer la neige et donc de la fragiliser. Les ponts de neige seront moins résistants, la glace supportera moins la force exercée par une broche et cela alors même que vous vous sentirez réchauffé par le soleil et plus détendu.

La solution pour rester concentré

Faites une pause, mangez des barres énergétiques ou des fruits secs, et mettez vous en tête que vous attaquez la partie la plus délicate. Depuis mon accident à l’Aiguille de la Vanoise (à la descente, dans un passage très facile), avec mon coéquipier nous ne célébrons la réussite de la sortie (petit high five des familles) qu’à la toute fin de celle-ci, c’est à dire lorsque nous sommes en bas dans la voiture.

High five
Un high five bien mérité une fois arrivé à la voiture

Conclusion

Félicitations d’avoir lu cet article jusqu’au bout ! Vous faites maintenant partie de la minorité qui est prête à aller en haute montagne sans faire ces erreurs.

Mais le plus dur reste à faire ! Maintenant il faut appliquer ce que vous avez appris. Prenez donc le temps de l’intégrer et rappelez-vous en lors de votre prochaine sortie. Souvenez-vous que l’alpinisme est une question d’expérience et qu’une fois la théorie acquise, il faut aller pratiquer !

Si vous avez aimé cet article, partagez-le à d’autres personnes qui font ces erreurs. Ça pourrait leur être utile ;-). Et dites-moi en commentaire quelles erreurs vous faisiez quand vous avez débuté et comment vous les avez surmontées.

Crédit photo : Lionel Bouzon

 

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5 réflexions sur « Les 5 erreurs de débutant en alpinisme »

  1. J’aime beaucoup le « Vous n’êtes pas en moyenne montagne » et « Au sommet vous êtes à la moitié » 😉
    Très bon article, belle recherche et supère structure!

     

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