7 courses pour faire une initiation alpinisme dans les Écrins
Vous aimeriez découvrir l’alpinisme dans le massif des Écrins ?
Ce massif montagneux abrite le parc national des Écrins, une réserve naturelle qui protège le massif de l’installation de remontées mécaniques et des stations de ski. Le massif est donc resté très sauvage. Les nombreux glaciers et sommets qui le composent se rejoignent à la force des jambes, pendant de longues approches qui sont aussi autant d’invitations à prendre son temps et à profiter du voyage. Le massif des Écrins est ainsi une destination populaire pour les amateurs d’alpinisme.
En écrivant cet article sur les courses d’initiation à l’alpinisme dans les Écrins, j’ai décidé de m’interdire de vous recommander : Roche Faurio, le dôme des Écrins, la Dibona et le pic Coolidge. Ce sont des courses incontournables, mais voici 7 autres courses pour une initiation à l’alpinisme dans les Écrins et vous permettre de varier les plaisirs. Si vous êtes à la recherche de courses d’initiation à proximité de Chamonix, voici l’article dédié !
Enfin, si vous cherchez d’autres idées, le topo papier de référence pour s’inspirer et se renseigner sur les courses d’alpinisme faciles dans le massif des Écrins est celui-ci : Sommets des Écrins, les plus belles courses faciles.
3 alternatives à Roche Faurio pour l’initiation alpinisme dans les Écrins
La pointe Louise (voie normale) et la pointe Xavier Blanc (voie normale)
Les voies normales de la pointe Louise et la pointe Xavier Blanc sont 2 sommets proches de Roche Faurio mais bien moins fréquentés. Cela représente un bon plan B, s’il y a trop de monde.
Un peu moins esthétiques que Roche Faurio sur l’arête finale, cela reste 2 belles courses d’initiation dans les Écrins. Ces courses de neige vous permettront de vous familiariser avec les techniques d’encordement sur glacier.
Le premier jour est consacré à la montée au refuge des Écrins. Depuis le refuge, il vous restera environ 650 mètres de dénivelé positif pour rejoindre le sommet.
Pic du glacier d’Arsine : arête W
Si le refuge de Écrins est complet, alors vous pouvez dormir au refuge du glacier Blanc ou Bivouac 4*** juste à côté du refuge, pour faire l’arête W du pic du glacier d’Arsine.
C’est une course de neige facile qui vous récompensera d’un splendide panorama au sommet. Comptez 800 m de dénivelé positif pour rejoindre le sommet depuis le refuge.
Courses rocheuses faciles dans les Écrins
Aiguille d’Entre-Pierroux : arête des Papillons
L’aiguille d’Entre-Pierroux par l’arête des Papillons est une course rocheuse qui se fait au départ du refuge de la Lavey ou du bivouac à côté du lac des Bèches. C’est une course cotée PD dont la difficulté de grimpe ne dépasse jamais le III. Comme de nombreuses courses dans ce niveau de difficulté, il faudra suivre l’arête jusqu’au sommet en passant « au plus facile ». La partie encordée fait 300 mètres de dénivelé positif.
Aiguille centrale du Soreiller : arête S
Situé au pied de la splendide aiguille Dibona, le refuge du Soreiller est un parfait camp de base en fin d’été pour les amateurs de courses rocheuses ou pour les grimpeurs. L’aiguille centrale du Soreiller par l’arête sud est une escalade agréable et idéale pour pratiquer les techniques de corde. Le rocher est bon (ce qui mérite d’être noté en Oisans) et permet de facilement poser des points (coinceur, friends, sangles…). Faites de préférence ce type de course quand il n’y a plus de neige, ça vous évitera de monter vos crampons sur les 1 100 mètres de dénivelé qui mènent au refuge du Soreiller.
Pic N des Cavales : arête S (voie normale)
L’approche est plus agréable du refuge du Pavé que depuis le refuge du Châtelleret. Le premier jour, partez de Villard-d’Arène pour monter au refuge du Pavé. Puis du refuge, comptez 1 h 15 d’approche et 160 m de dénivelé de difficultés. L’escalade de la voie normale du pic nord des Cavales n’est pas difficile sur cette belle arête, homogène et intéressante.
Initiation alpinisme dans les Écrins : c’est loin mais c’est beau !
Grande Ruine – pointe Brevoort : versant E (voie normale)
Monter à Adèle Planchard, c’est long mais c’est à faire au moins une fois dans sa vie d’alpiniste. Comptez 4 h à 6 h de marche pour faire les 1 500 mètres de dénivelé positif qui séparent le parking du refuge. Le refuge d’Adèle Planchard est l’un des plus hauts refuges accessibles en randonnée. Perché à 3 169 m d’altitude, son ambiance haute montagne fait le charme de ce refuge. Cotée F (facile), la pointe Brevoort par la voie normale est une course parfaite pour débuter.
Le Râteau – Sommet E : arête S – voie normale (depuis la Selle)
La voie normale du Râteau se fait depuis le refuge de la Selle. C’est un bel itinéraire très varié qui vous fera enchaîner : glacier, puis facile escalade rocheuse, puis arête en neige, et enfin courte arête rocheuse aérienne. 1 150 m de dénivelé séparent le refuge du sommet, faites donc attention quand même à la cotation PD- si vous manquez d’endurance. C’est un itinéraire long pour des grands débutants ou si vous manquez d’acclimatation.
Le massif des Écrins offre une multitude de courses d’initiation à l’alpinisme. Les 7 courses mentionnées ci-dessus sont idéales pour se familiariser avec les techniques de base de l’alpinisme et pour découvrir les paysages des Écrins à couper le souffle , mais n’oubliez pas que l’alpinisme est une activité qui présente des risques. Avant de vous lancer seul, formez-vous sur le terrain avec un guide expérimenté ou un encadrant du Club Alpin Français !
Auteur : Emilie Lechevalier
Néo-montagnarde, je me suis installée en Savoie en 2017 et j’y ai découvert l’alpinisme et le ski de randonnée.
Depuis, j’aime les cordées qui respectent les temps du topo, le gling-gling du matos qui pend au baudrier au départ d’une voie, les cordes lovées avec amour et les peaux de phoque qui collent juste ce qu’il faut…
Parmi mes plus beaux souvenirs de montagne, il y a : d’interminables bambées dans les Écrins, des grandes voies au-dessus de la mer à l’automne et de trop courtes journées de peuf entre copains.
Mais il y a aussi toutes ces heures passées à préparer des courses, à réviser des manips de corde dans mon salon et à discuter de la complexité du facteur humain.
C’est pourquoi, une fois le piolet rangé : le stylo prend le relais, pour partager des récits de voyage à la verticale mais aussi des conseils pour progresser.
C’est ainsi que je suis devenue rédactrice spécialisée dans les sports de montagne et auteure du Carnet Montagne.
Retrouvez mes courses en montagne sur le compte Instagram @lesdirtbags
Et pour aller plus loin, c’est par ici : https://emilie-lechevalier.fr/